Vince Russo est le scénariste qui décidait des histoires, des matchs, et qui écrivait les segments entre les match. L'homme est légendaire dans l'industrie parce qu'il avait un sens de l'humour extrêmement douteux et qu'il perdait facilement le focus. Il oubliait souvent les histoires qu'il avait commencé, et s'il trouvait une "meilleure" idée avant la fin, il changeait tout simplement l'histoire pour inclure son moment de génie. C'est comme si le reste avait jamais existé. Imaginez écouter "La Petite Vie", mais quand la deuxième saison commence, Popa est devenu boucher pis y'a un 5e enfant qui s'appelle Alfred qui est apparu de nulle part.
En gros, c'est le gars parfait si vous écoutez la lutte pour rire des moments épais ou parce que vous aimez ça regarder la télé la bouche grande ouverte en vous demandant comment ça se fait que quelqu'un a décidé de mettre de l'argent pour produire quelque chose d'imbécile de même. SI vous écoutez "The Room" pour le fun, vous aimez Vince Russo.
Voici donc le premier gala de la WCW écrit par monsieur Russo.
Il faut quand même spécifier que, parfois, un ou deux bons matchs se faufilait dans le show. On en parlera pas trop fort.
- Bon, quand je disais "le premier gala de Vince Russo", il faut préciser que le gars avait fait un mois d'émissions de TV avant d'arriver ici. Je n'ai pas revu aucun de ses shows depuis qu'ils ont passés à RDS avec Monsieur Fun International Marc Blondin qui dit des niaiseries par dessus, mais selon la récapitulation qui commence le Pay-Per-View, ça avait l'air compliquer en maudit. Tony Schiavone, le commentateur le plus drabe de l'histoire, passe plus ou moins 5 minutes à parler du tournoi pour le championnat du monde, tournoi qui se termine ce soir. "Madusa a battu Meng! Jeff Jarrett a battu Norman Smiley! Bret Hart a battu Goldberg! Goldberg a battu Scott Hall!" Tony nous garroche des noms en espérant qu'on soit pas trop mêlés, mais ça marche pas. J'ai pas pris de note sur le bracket du tournoi, mais yé supposé rester juste 4 lutteurs!
- Le premier match est pour le tournoi! Jeff Jarrett se bat contre... Chris Benoit? J'ai comme un p'tit malaise. C'est vrai que le gars est un excellent lutteur si t'oublies qu'il a tué sa femme et son gars avant de se pendre après son bowflex. Si je suis chanceux, Jarrett va gagner le match, j'entendrais plus jamais parler de Chris Benoit, pis j'aurais pas à me sentir weird quand je regarde un gars, qui a supposément perdu la carte à cause de ses multiples commotions cérébrales, rentrer tête première dans une clotûre en métal. Juste comme j'écrit ça, Benoit donne un coup de guitare à Jarrett et gagne. L'arbitre regardait pas, mais quand il se vire de bord, y'a des morceaux de guitare partout, pis le gars compte jusqu'à trois sans se poser de questions. L'arbitre a la mémoire d'un bébé de trois mois, et le temps de regarder ailleurs, il a oublié si y'avait ou pas des morceaux de bois dans le ring quand le match a commencé. Il se dit que le "CRACK POW" qu'il a entendu pendant qu'il avait le dos tourné devait être le tonnerre ou une grange qui vient de s'effondrer, pis c'est pour ça que y'a des planches de pin à terre. Il pogne des échardes en comptant jusqu'à trois, mais tout va bien.
- Disco Inferno est en train de faire une entrevue, mais Jeff Jarrett est encore en crisse, faque il le ramasse par en arrière. Jerry Only du groupe The Misfits passe par là pis les sépare. Pour vrai! Le gars est backstage à un show de lutte parce qu'il avait rien d'autres à faire de son samedi soir. La lutte serait plus le fun de nos jours si des musiciens pas rapport faisait des caméos de temps en temps. Je parle pas de Kid Rock qui vient faire une toune plate à chaque année. Je voudrais juste que John Cena se pogne avec Randy Orton, pis James Hetfield sort avec les arbitres pour les séparer, retourne chez eux, pis personne le mentionne.
- Disco Inferno est quand même résilient et défend son championnat des poids légers, même s'il est à peu près trente livres over pour être un poids léger. Il est accompagné par un "gino" qui s'appelle Tony Marinara, à ne pas confondre avec Tony Marinero, le gars qui passait à 110%. Ça prend à peu près deux Tony Marinara pour faire un Tony Marinero. Marinara est là parce que Disco lui doit 25 000 piasses pis il veut amener sa ceinture de champion au pawn shop. Son adversaire est Evan Karagias, un nobody qui s'habille comme un Backstreet Boys et qui botch une prise sur deux. Il est accompagné d'une madame qui est supposé représenter ce qui était sexy en 1999, mais qui a l'air d'une danseuse avec un coat en poil d'ours polaire. Je trippe pas, mais peut-être que c'est moi le problème. Pourtant, j'ai encore des feelings quand je vois des photos des Spice Girls, donc je suis pas mal sur que c'est pas le linge tout croche qui me dérange. Le match suce et vaut pas vraiment la peine d'en parler. À part peut-être la toune de Disco Inferno qui reste dans la tête toute la journée. Pis que le Backstreet Boys a gagné.
- Screaming Norman Smiley défend son championat "Hardcore" contre Brian Knobbs, un gros gars qui sue juste à marcher vers le ring et qui était un Nasty Boys auparavant. Les matchs "hardcore" s'appellent comme ça parce que les lutteurs se tapochent avec des objets comme des chaises, des poubelles, pis des plaques à biscuits. La joke, c'est que Normal Smiley est un peureux qui crie tout le temps et qui fait tout pour pas se faire mal. Le show se passe à Toronto, donc Smiley lutte habillé en gardien de but avec un chandail des Maple Leafs. Les fans virent fou parce que ça arrive pas souvent qu'ils voient un gars avec un chandail des Maple Leafs gagner quelque chose. Norman s'en sort malgré le fait qu'il s'est fait aveuglé quand Knobbs lui lance du lait au chocolat pis des skittles dans les yeux.
- The Revolution (Dean Malenko, Perry Saturn et Asya) se battent contre les Filthy Animals (Eddie Guerrero, Billy Kidman et Torrie Wilson). Asya est une "bodybuilder", et elle s'appelle Asya parce qu'elle est supposé être plus forte que "Chyna", qui était la femme forte à la WWF. Je sais pas si vous pognez la joke, c'est subtile comme un tracteur sur l'autoroute. Le problème, c'est qu'elle est pas super bonne lutteuse et que tout ce qu'elle fait a l'air de manquer par un pied. Torrie, pour sa part, est plus célèbre de nos jours parce qu'elle sort avec Alex Rodriguez. Le match est pas pire pantoute malgré tout, surtout parce que Guerrero et Saturn passent la majorité du match dans le ring. Saturn gagne le match parce que... parce qu'il punch Torrie dans le vagin. Direct dedans, en fait. Je me sens croche de l'écrire. Tsé, quand je disais que Vince Russo est fucké en maudit? No way que je prend un screenshot de ça. Mais juste avant que ça arrive, OK d'abord:
- Parlant de gars paqueté, Scott Hall, qui a l'air complètement saoûl (et avec le recul, l'était probablement pour vrai), défend DEUX championnats EN MÊME TEMPS, parce que y'a un des lutteurs qui a simplement décidé de lui donnée une ceinture en cadeau avant de partir pour l'hôpital. Dans le monde de Vince Russo, tu pouvais devenir champion juste en trouvant une ceinture dans les vidanges, donc si quelqu'un te la donne en cadeau, tu sais que c'est coulé dans le béton. C'est même pas une blague, Hacksaw Jim Duggan est devenu champion une fois pendant qu'il était concierge en trouvant une ceinture dans les poubelles de la toilette des hommes. Là j'imagine qu'il va falloir que j'explique pourquoi Jim Duggan était concierge: je le sais pas trop. Il a pogné le cancer un moment donné pour vrai, pis quand il est revenu, le nouveau patron (Vince Russo, évidemment), était fâché contre lui pas pour vrai parce qu'il avait manqué du temps. Donc: devient concierge. Anyway. C'est beaucoup de description pour un match court. L'adversaire est Booker T, qui lutte avec des culottes en sac à vidange parce que c'était la mode dans ce temps-là. Scott Hall réussit à pas tomber trop souvent malgré son état d'ébriété avancé et gagne le match.
- Finale du tournoi de championnat du monde! Chris Benoit contre Bret Hart. C'est un excellent match, ce qui contraste assez fortement avec le reste du show. J'ai donc aucune joke à faire, et j'ai pas vraiment à parler de Chris Benoit! Bret Hart gagne après l'intervention de quatre lutteurs qui ont pas rapport dans le match parce que Vince Russo aimait pas ça écrire des conclusions logiques à ses matchs. La foule capote, parce qu'encore une fois, le PPV se passe à Toronto, et c'est la même foule qui a déjà voté pour Bret Hart comme un des 50 plus grands citoyens Canadiens de l'histoire. Oui, les téléspectateurs de CBC considèrent que Bret Hart a accompli davantage pour le Canada que Sir Wilfrid Laurier, Gordie Howe, le Dr. Morgantaler, Margaret Atwood, Joni Mitchell, et Geddy Lee de "Rush". Si on regarde le top 50 sous un autre angle, on peut aussi dire que Bret Hart a seulement une position d'avance sur Avril Lavigne, et 30 de recul sur Don Cherry. C'est un classement vraiment scientifique.
AFFAIRES PLATES
- Curt Hennig, alias l'ancien Mr. Perfect, se bat contre Buff Bagwell, un gars qui a l'air de jouer dans un film qui aurait passer dans un mauvais épisode de Bleu Nuit dans le temps. Le perdant est obligé de prendre sa retraite! Si vous avez lu tous les articles depuis que j'ai commencé le blogue, vous aurez remarqué que ça fait deux fois que je regarde Mr. Perfect défendre sa carrière en cinq shows, dans deux compagnies différentes. Bagwell lutte avec une chaîne dans le cou, et Hennig passe son temps à lui rappeler que c'est cave en l'étouffant avec à tout bout de champs. Bagwell gagne quand même, et Mr. Perfect doit prendre sa retraite. On va le revoir dans deux mois après ses vacances.
- Lex Luger se "bat" contre Meng, que vous connaissez probablement mieux sous le nom de Haku. Luger essaie de faire accroire qu'il est trop magané pour se battre parce qu'il a peur de Meng, et il passe le match avec un collier cervical autour du cou. Meng s'en sacre et lui met la volée quand même.
- Berlyn, un Allemand qui s'habille gothique un peu comme comme les nihilistes dans The Big Lebowski, se bat contre Vampiro, qui se fait accompagner par Jerry Only des Misfits, ce qui explique son apparition au début du show pour aider le pauvre Disco Inferno. Berlyn a un bodyguard qui s'appelle "The Wall", parce qu'il est "le mur de Berlyn" et que y'a pas grand chose que Vince Russo aime mieux qu'un jeu de mot plate. Dans quelques mois, il va renommer un lutteur en faisant une joke de pénis. J'ai hâte de vous en parler. C'est supposé être un match où les deux gars sont attachés par le cou, mais Berlyn passe plus de temps à tapocher Jerry Only qu'à être attaché à Vampiro. Le match réussi à être plate même si y'a un gars des Misfits, un collier de chien, pis un Allemand. Y'a pas beaucoup d'Allemands dans la lutte.
- Je savais pas trop si je devais mettre ce match-là avec le "bon" niaiseux, ou avec les affaires plates. Vous allez comprendre pourquoi. Kimberly se "bat" contre David Flair, fils de Ric Flair. David a le quart du talent de son père, probablement moins. Je sais pas pourquoi, mais apparemment Vince Russo avait une obsession de faire des matchs homme contre femme. Pourquoi les deux se battent? C'est pas vraiment important. Le match a même pas le temps de commencer que David frappe l'arbitre avec une barre à clou. Kimberly lui donne un coup de pied dans les gorlots, mais NON! David portait un jack strap. Il est donc fâché et essaie de la frapper avec sa crowbar, mais Kimberly fait semblant de lui baisser ses culottes pour le séduire et en profite pour lui enlever son support athlétique. Un autre coup de pied dans les gosses s'ensuit, cette fois sans protection, et elle le force ensuite à sentir son jackstrap parce que le show a arrêté d'avoir du sens après le premier match. David se relève, et dans les 3 minutes qui suivent, DDP, Chris Kanyon, et Arn Anderson, trois gars qui était même pas dans le match, mangent tous un coup de crowbar dans les testicules. C'est un bon résumé de l'oeuvre de Vince Russo comme scénariste: c'est comme si tout le monde mangeait un coup dans le paquet en même temps.
- Sid Vicious contre Goldberg. Le gagnant doit faire dire "pardon mononcle" au perdant. Le match est plate, Goldberg gagne, Sid Vicious a l'air trempe en permanence. J'ai pris une photo du bout le plus intéressant du match. Les annonceurs discutent de la popularité de Sid Vicious (ex Sid Justice dans la WWF), et disent que le gars est de plus en plus populaire. Le réalisateur s'est probablement dit "Voici une bonne occasion de les faire passer pour des épais", et passe donc à l'angle de caméra suivant:
RECOMMANDATION: Me semble que j'aurais pris plus de Disco Inferno. Y'a quelque chose de très "dirt", comme diraient mes amis, dans l'écriture de Vince Russo. C'est dur à suivre, c'est sexiste et raciste par bout, y'a trop de choses qui ont pas de sens. C'est niaiseux juste pour obtenir une réaction de la foule. C'est comme un humoriste qui met des sacres dans ses blagues pour pouvoir dire qu'il est choquant et controversé, mais qui a pas vraiment de contenu. Repo Man était niaiseux, mais il avait une raison d'exister. C'était pas de sa faute si Macho Man avait pas payé son chapeau à temps. Vince Russo aurait besoin de plus de Repo Man.
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